CHANT VII
Vers 70 à 84
VIRGILE ET DANTE S'APPRÊTENT À PASSER LA NUIT AVEC LES ÂMES QUI, DE LEUR VIVANT, TARDÈRENT À RECONNAÎTRE LEURS FAUTES ET QUI, AU MILIEU DES HERBES ET DES FLEURS, CHANTENT LE SALVE REGINA
Tra erto e piano era un sentiero schembo,
che ne condusse in fianco de la lacca,
là dove più ch'a mezzo muore il lembo.
Oro e argento fine, cocco e biacca,
indaco, legno lucido e sereno,
fresco smeraldo in l'ora che si fiacca,
da l'erba e da li fior, dentr' a quel seno
posti, ciascun saria di color vinto,
come dal suo maggiore è vinto il meno.
Non avea pur natura ivi dipinto,
ma di soavità di mille odori
vi facea uno incognito e indistinto.
«Salve, Regina» in sul verde e 'n su' fiori
quindi seder cantando anime vidi,
che per la valle non parean di fuori.
Entre la montée et le terrain uni était un sentier tortueux, qui nous conduisit au flanc du vallon, là où plus d'à moitié le limbe meurt. L'or et l'argent fin, et la pourpre, et la céruse, le bois d'Inde poli et brillant, la fraîche émeraude, alors qu'elle se brise, près de l'herbe et des fleurs de celle enceinte seraient vaincues d'éclat, comme par une chose plus grande est vaincue une moindre.
La nature ici n'avait pas seulement peint, mais mille odeurs suaves y formaient un parfum vague et inconnu. Je vis des âmes que, d'en dehors de la vallée, on ne découvrait pas, assises sur la verdure et sur les fleurs, chantant Salve Regina.